Bribes d'un temps passé...
Les gens ayants vécus des moments difficiles dans leur vie ont mal. Ils se sentent mal, dépriment. Tout le monde s'accorde a concéder la légitimité de leurs états d'ame. Justement d'ailleurs. Ainsi ils sont plaints et soutenus, hypocritement parfois, l'on préfère oublier ses malheurs futiles face a ces tristes sorts.
J'ai des parents à l'écoute, des grands parents aimants et eux aussi attentionnés, bref, j'ai grandi dans un environnement social plus que favorable, bien que modeste. C'est pourquoi, au travers le regard de tout un chacun, je n'ai pas le droit de me plaindre. Je ne peux pas me permettre de rater ma vie, ne serait ce que vis a vis de ceux qui souffrent dans leur bon droit. Je ne me plains pas.
Mais voila, je suis desespérément perdu. Je ne trouve pas ma place dans le monde qui m'entoure bien que l'on cherche a m'en donner une. Je ne veux pas vivre mais je ne veux pas mourir. Je ne suis qu'un jeune de plus qui se tait, bouffé par la frénésie de la société, par le phénomène ravageur de la vie a consommer avant le : voir date au dos de l'emballage. On veut me rendre rentable. Moi et tout les autres. Seulement cette vie la, moi, je n'ai pas envie de la consommer.
Alors je suis dans une période de latence, douloureuse de paradoxale solitude. Ces quelques années de mal etre sont une transition. Je le crois. Quelle orientation prendra ma vie? Arriverais-je a me persuader que la voie que l'on m'ouvre est la bonne? J'en doute de plus en plus. Deviendrais-je un marginal, alter mondialiste militant extreme-ecologiste ou bien au service de la destruction de la société a tendance anarchiste ? L'avenir me le dira. Ou alors, tout simplement, vais-je supporter de vivre dans un environnement dont j'ai le sentiment qu'il n'est pas fait pour moi ? ...
Tout ce baratin pour dire qu'aucune raison valable, aucun souvenir effroyable n'agite ma douleur. Que la jeunesse agonise. Et moi avec.
mercredi 7 Juin
Le sujet
Le sujet. Pourquoi en avoir un? Je n'en ai pas. J'écris quand meme. Evidemment, en conséquence, ce que j'écris est totalement inintéressant. Mais en aurait il été autrement avec un sujet passionant ? Je ne le saurais jamais, puisque je suis moi meme quelqu'un d'inintéressant, totalement incapable de trouver le moindre sujet de conversation. Alors j'écris dans le vide des choses chiantes. Malgré tout, je trouve cela divertissant. Pour moi en tout cas. Les lecteurs , après tout, on s'en fout, y'en a pas.
13h58 # repondre 0
Grande première
Je suis emmerdé par toutes ces fioritures que le monde ne peut s'empecher de produire. Allons nous faire foutre. Tous ensemble. Evidemment, c'est impossible, les fioritures sont necessaires a un deroulement monotone et chiant. Mais moi elles m'emmerdent, et le problème c'est que je ne sais m'en libérer. Et je suis conscient du fait que je n'y arriverai jamais, que je devrais vivre avec cet agacement perpetuel. Qui sais, un jour peut etre ? ...
L'eternel refrain que l'on me sert depuis des années, de la part de differentes personnes " mais tu sais moi, au fond, je suis triste, bien que je ne le montre pas... " ( a part maintenant, hier, avant hier, et surement demain et après demain... ) commence a me passer par dessus bord. Des fois j'ai envie de répondre : tu veux échanger trente seconde voir ce que c'est qu'etre mal ? Mais je ne peux pas. Je ne veux pas. Tout simplement parce que c'est impossible. Et parce que je sais garder la mesure des choses quant au bonheur. Autrement dit, on s'en fout. Je commence a rentrer dans le jeu de ces gens la en écrivant ces quelques mots. Peut etre oui. Et pourquoi pas ? Moi aussi j'ai peut etre envie, inconsciemment, qu'on s'appitoie sur mon sort .